Paule dite Marie, une femme cachée

Textes rassemblés et adaptés par Gérard Pfister

Le premier colloque consacré à Marie de la Trinité, au Couvent de la Tourette, en novembre 2003, a été ouvert par la première présentation publique d’une adaptation d’après la vie et l’œuvre de Marie de la Trinité : Paule dite Marie, une femme cachée.

Cette adaptation a été écrite d’après les textes de Marie de la Trinité (en particulier la correspondance avec Mère Saint Jean ), d’après divers témoignages (Christiane Sanson ; Claire Guichard, sa nièce ; Agnès-Berthe Lamy, sa novice ; le Dr Jacqueline Renaud).

Ce texte est à la fois un résumé de l’essentiel de la vie et de l’œuvre de Marie de la Trinité et un précieux support pour sa découverte en présentation publique (lecture, représentation).

Il a fait l’objet d’une représentation à Paris, à l’Espace Bernanos, les 9 et 10 octobre 2004.

Encouragé par les spectacles consacrés à sa cousine, Etty Hillesum, Gérard Pfister a souhaité réaliser une présentation des textes de Marie de la Trinité qu’il venait de découvrir, textes tirés de ses écrits et des témoignages de ceux qui l’ont connue.
1941-1943 : Etty Hillesum écrit son Journal et « entre sans le savoir en littérature ».
1936-1946 : Marie de la Trinité écrit ses Carnets et entre, bien malgré elle, dans la grande littérature spirituelle.
Etty connaît l’enfer de la déportation,
Marie celui de la maladie psychique.
Etty se découvre dans le dialogue avec le Dr Julius Spier ;
Marie, dans le face-à-face avec Mère Saint Jean.
Etty, ressent l’irrépressible appel d’un Dieu sans nom ;
Marie se sent « écrasée, moulue » par les « paroles » qui lui sont données dans le silence.
Etty vit en révolte permanente avec l’institution, qu’elle ne se sent pourtant pas le droit de quitter ;
Marie est d’une intransigeante lucidité sur le monde religieux, mais craint par-dessus tout ses propres faiblesses.

Deux femmes ardentes, libres, énergiques.
Deux visages d’une émouvante beauté.
Deux natures d’artistes :
Etty, poète et écrivain dans l’âme ;
Marie, musicienne et peintre.

Deux intelligences toujours en éveil :
Etty, passionnée par les langues et la psychologie,
Marie apprenant l’hébreu puis elle-même psychothérapeute.

On pourra s’étonner du titre de cette adaptation.
Cachée, Marie de la Trinité l’a été certes dans ses écrits comme dans sa vie.
Elle a été surtout comme cachée à elle-même par la richesse et la complexité mêmes de sa personnalité.

Mais pourquoi : « Paule dite Marie » ?
Son prénom est celui de l’Apôtre : il y a chez elle, symbolisée par ce nom de Paul, une forte composante apostolique et missionnaire.

Mais il existe également en elle une autre nature, contemplative et toute d’intériorité.
Et cette nature aurait pour symbole le nom de Marie qu’elle a choisi pour sien en religion et qui est aussi celui Marie de Saint Jean.

Arfuyen – Carnets spirituels n° 33
ISBN : 2 84590 055 4
116 pages – 12 x 18,5 cm
Paris-Orbey aout 2004 – 13,5 euros

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